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mercoledì

racconto di X. Bures

2010
Xavier BURES
Jumelage Blainville/Sartirana
Blainville-Sur-Orne -/- Sartirana

SARTIRANA-LOMELLINA
Un voyage inoubliable
Introduction 3
1er jour : arrivée à Sartirana-Lomellina 4
2ème jour : exposition « Blainville là où j’habite »,
visite du château 8
3ème jour : visite de Vigieano, soirée de gala 18
4ème jour : visite de Milan, Chorale de Sartirana 26
5ème jour : retour à Blainville-sur-Orne 34
Remerciements 36

Introduction
Le jumelage entre les deux villes de Sartirana-Lomellina et Blainville-sur-Orne a été engagé il y a de cela 4 ans par les élu(e)s et les membres des deux comités de jumelage.
Celui-ci répond à plusieurs objectifs visant à renforcer les liens culturels et fraternels existant entre nos deux pays. Cet échange s’inscrit dans une démarche de construction européenne avec pour ambition la promotion des échanges entre les citoyens et entre les cultures dans le respect des droits sociaux et des droits de l’homme.
Ce texte ne présente qu’une vision citoyenne et individuelle. En effet, il relate une expérience de novice, n’ayant, jusqu’alors, jamais participé à une expérience humaine de ce type.

Arrivée de nuit, vers 22 heures à Sartirana-Lomellina, arrivée en fanfare, enfin, si je puis l’écrire ainsi, car nous ne l’avons guère vue… la fanfare.
Congratulations et retrouvailles pour certains, recherche de la famille d’accueil pour d’autres, toutes et tous sont occupés.
Tout d’abord, il convient d’avoir une pensée amicale pour Georges et Claudine qui auraient dû être du voyage.
Pour ma part, je rencontre pour la première fois Antoinette et Gianni Torta. La découverte est rassurante « il parle français », le contact n’en n’est que plus aisé. Gianni semble être un bout-en-train, Toinette paraît plus réservée, je comprends fort rapidement que la barrière linguistique en est la raison.
La collégialité de l’accueil, la découverte de l’environnement associée aux retrouvailles créaient une atmosphère indescriptible.
L’accueil est suivi d’un repas sous forme de buffet dans un lieu dénommé « Kanaja ». Je me retrouve avec Gianni, Antoinette, Philippe, Annick et Solen. Le hasard faisant bien les choses, ce soir il y a un match sur grand écran, Philippe ne peut s’empêcher de jeter un oeil averti. L’endroit paraît confiné, il rassemble, pêle-mêle, italiens

et Français dans un patio de dimension modeste mais chaleureux.
Vient le moment de se rassasier afin de reprendre des forces. Le buffet comprend quelques spécialités locales dont les pâtes et la pizza. Les échanges vont bon train, ce qui est de bon augure pour la suite du séjour. Le repas prend fin, l’horaire semble rigoureusement déterminé, tout le monde se lève de table, nous partons vers d'autres lieux, dans les familles.
Le chauffeur de l’autobus, Jean-Marie, loge également chez la famille Torta, nous serons voisins de palier. Jean-Marie monte dans le vaisseau surdimensionné qui nous a amenés à Sartirana, tandis que je prends place à l’arrière du scooter de Gianni. Premiers éclats de rire, tant la scène me paraît surréaliste. Je porte en effet un casque où se trouve collé un drapeau italien. Nous finissons par partir devant le bus pour le guider jusqu'à son point de stationnement.
Je dois bien admettre que je ne suis pas habitué à cet engin. Je cherche les repose-pieds, je ceinture Gianni faute de mieux (en lui en ayant demandé la permission, cela va de soi), enfin, je trouve les attaches permettant de me stabiliser sur l’engin.
Je me demande jusqu’où nous pouvons aller, comme cela, finalement nous parvenons à bon port, chez Gianni

et Antoinette à environ un kilomètre du centre bourg de Sartirana.
Gianni et Xavier
La maison est grande, elle comprend une partie habitée par Gianni et Antoinette à laquelle on a adjoint trois studios. Elle est bordée de rizières qui accueillent une population peu commune : des grenouilles qui coassent à n’en plus finir tout au long de la nuit.
Nous nous dirigeons vers les studios, c’est à ce moment que je détends totalement l’atmosphère en contant une blague. Il s’agit de faire croire à Gianni une histoire « abracadabrantesque » au sujet de l’occupation du studio

par Jean-Marie le chauffeur, le sourire est là, le lien est désormais définitivement créé.
Après une longue journée due, principalement, à la durée du voyage, je découvre le studio qui m’est destiné. Il est désormais une heure du matin, le temps passe très vite.
L’air est chaud, humide, cela tranche avec le climat normand que nous venons de quitter, nous pourrions presque nous imaginer dans le sud de la France, l’humidité en moins. Le nom du studio semble s’inspirer de la situation, il s’appelle « il Marocco ». Ce dernier comprends deux petits lits, une salle de bains, deux fenêtres et un espace cuisine que je n’aurai pas le loisir d’utiliser.
La nuit sera celle du repos, à n’en pas douter. Les repères quant à la configuration de la ville et de son environnement, ce sera pour demain


2ème jour
La nuit passée, le petit déjeuner est prêt, l’accueil est aussi chaleureux que la veille au soir. Je ne change pas mes habitudes, la journée commence par un café serré. La discussion s’engage, notamment sur le fils de Gianni et Antoinette, un dénommé Yvan, 36 ans, un ancien champion de la F1 des mers. Il s’agit là d’un sport à sensation, extrêmement dangereux, il l’a pratiqué pendant 15 ans, supporté par ses parents, heureux et fiers des titres remportés par leur fils. Ainsi, nous découvrons des titres, diplômes, challenges et médailles tous plus prestigieux les uns que les autres : Yvan est en effet multiple champion d’Italie, champion d’Europe et médaillé de bronze au championnat du monde.

A 9h00, nous partons en bus pour nous retrouver au point de ralliement : « le castel di Sartirana » pour une visite de l’art roman de Sartirana Lomellina. La visite a de quoi surprendre et réjouir mes premiers pas sur le sol italien. En effet, passionné d’urbanisme et d’histoire, je savoure du regard des bâtiments du haut et bas Moyen-âge, des bâtiments du Vème, XIVème et XVème siècle, imbriqué s pêle-mêle les uns dans les autres. La diversité patrimoniale et architecturale est frappante mais les bâtiments sont rénovés avec respect et cohérence, au-delà des siècles qui les séparent. Tout le monde semble conquis par l’église et l’enceinte religieuse curieusement dédiée….. à la culture du riz.
Lomello
La visite culturelle effectuée, nous nous rendons à la fondation « Adelina Nigra » pour le repas du midi. J’aperçois en ce lieu un bâtiment à l’architecture agréable, bâtiment probablement datant probablement du début du XXème siècle.

Gianni arrive, comme l’usage semble l’exiger, en scooter. Il connaît une retraite méritée et active. Il tient à me mener au 1er étage de l’édifice. Nous effectuons quelques virées dans les chambres afin de saluer les anciens, hébergés là, auxquels nous disons quelques mots tout en apportant le sourire, ainsi la journée sera moins longue pour ces gens quelquefois oubliés de leurs cadets. Enfin, nous parvenons à la chambre de sa maman qu’il tenait absolument à me présenter. La maison de retraite n’est pas différente de nos EPHAD français (Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), tant en matière de service qu’en matière de sécurité. Cet établissement associe les gens valides et invalides au sein de locaux particulièrement bien tenus. J’ai saisi que Gianni souhaitait faire plaisir à sa maman, à qui il rend visite fréquemment en lui amenant un Français. L’approche de madame Torta me vaut un formidable sourire.
Adelina Nigra

Les volets sont fermés de tous côtés, il faut protéger les résidents de la chaleur moite, et pourtant nous ne sommes qu’au début du mois de mai, l’été doit être bien rude pour les anciens.
Nous descendons au RDC, chacun a pris place dans la salle de restauration, décorée pour l’occasion. A table nous nous retrouvons avec Antoinette, Gianni et Jean-Marie. Les spécialités italiennes sont au rendez-vous, avec notamment le rizotto, nous en redemanderons, enfin presque…car le plat est conséquent, il faut gérer, le repas est loin d’être terminé. On gère, nous passons donc au dessert… « Oufa ».
Arrive le café gentiment servi par le personnel de la maison de retraite, café si fort, si bon, si italien en somme. On ne nous trompe pas sur la marchandise, nous absorbons ce doigt d’excitation qui nous tiendra éveillés toute la journée, à n’en pas douter.
A ce copieux repas, qu’il faut désormais digérer, fait suite l’inauguration de l’exposition « Blainville, là où j’habite ». Elle a lieu au sein de la bibliothèque « Francesco », tenue par Paola. Cette exposition sur les quartiers et les habitants blainvillais croqués par Erwan le Bot, sous la houlette de Pierre Couespel, Stéphane, Françoise, Anne-Claude, Jacqueline et les autres, est le couronnement de l’action culturelle menée pendant plusieurs mois par l’OMAC (Office Municipal d’Action
Ce projet abouti, mis en lumière dans la bibliothèque de Sartirana, fait l’objet d’une présentation par Daniel Françoise et Stéphane. Les habitants peuvent ainsi découvrir notre ville à travers les esquisses et les dessins.
Erwan Le Bot
L’exposition inaugurée et regardée, nous partons sous d’autres cieux. On court, on court, le programme est conséquent, il laisse peu de temps à la flânerie. Après avoir visitée l’école maternelle, nous nous engageons dans le château de Sartirana. Il s’agit d’un château original, entouré de douves asséchées. Il est en brique, il défie le temps malgré les siècles. Il ne manque pas de caractère. A l’intérieur, nous trouvons une exposition dénommée « Sartiran Art », exposition consistant à présenter d’anciens vêtements des années 1960/1970 dédiés à la mode, puis une exposition d’art contemporain.

Cette visite des lieux nous permet aussi de découvrir un petit théâtre où l’on remarque une trappe réservée à la seigneurie locale qui lui permettait de ne pas se mélanger au reste des invités.
Légère déception quant à la structure intérieure du bâtiment : les décorations murales sont médiocres, les sculptures n’en sont pas. Seul, l’extérieur du château fut soigné.
Néanmoins il s’agit là d’un site remarquable puisqu’il a accueilli tour à tour Victor Emmanuel, II et III, à l’origine de la fusion des différents états, républiques et royaumes pour former l’Italie que nous connaissons aujourd’hui.
18h00 : le moment tant attendu. Nous préparons les divers artifices, drapeaux normands, français et européens ; les cyclistes de Sartirana sont partis depuis quelques dizaines de minutes à la rencontre de nos valeureux Blainvillais. Ils ne vont plus tarder, l’impatience des uns et des autres est perceptible. Enfin nous y sommes, les carabiniers passent, l’instant est solennel, voici nos courageuses et courageux cyclos blainvillais. Ils sont accueillis au son des hourras, de claquements de mains à rendre jaloux nos joueurs du Stade Malherbe de Caen. Ils viennent d’accomplir un périple de 1100 kilomètres en seulement 9 jours. Une épopée commencée à Blainville-sur-Orne, poursuivie

dans la France entière, enrichie par le passage des Alpes françaises et italiennes pour aboutir chez nos hôtes de Sartirana. Bravo, bravo et encore bravo, la joie de l’objectif atteint, la mesure du défi que se sont imposés nos sportifs de haut vol justifient l’élan de solidarité et de fraternité qui se dégage. Quel message donné aux différentes générations, quel message de courage et d’abnégation, quel message de fraternité entre les habitants de nos deux pays donné aux politiques et aux citoyens !. L’aventure initiée par le comité de jumelage et l’USMB cyclo est à son apogée, les familles sont plus soudées que jamais, un fil est tendu entre nos deux collectivités. En l’espace d’un instant, la place ne connaît plus qu’embrassades et accolades.
Arrivée de nos glorieux cyclistes après un périple de 1100 km.

Les éloges des représentants « d’Il Portico », du comité de jumelage, de la municipalité blainvillaise et autres représentants du tissu associatif sont à la hauteur des kilomètres parcourus. Tous se ruent sur Nicole et Claude, Jean-Claude et Annick, Gérard et Lucienne, Roland et Geneviève, René et Marcelle, Joseph, Marie-Paule et Gérard pour les féliciter. L’exploit ne sera peut être pas renouvelé dès demain.
La place du château est remplie d’êtres joyeux. Nous poursuivons dans un bar de Sartirana autour du verre de l’amitié offert par Daniel pour célébrer ce périlleux défi.
La présidente félicite les cyclos, René reçoit le trophée.

C’est à cette occasion que je fais la connaissance de mes colocataires, Annick et Jean-Claude, beau-frère et belle-soeur de Gérard. Jean-Claude est visiblement un joyeux luron, on ne dirait pas qu’il vient d’avaler l’asphalte de la route menant de Blainville à Sartirana.
20h00, et un et deux et trois vélos. Notre Mascotte « di Sartirana » briffe son team. Jean-Claude, le plus grand, non rassasié par sa petite mise en jambe d’un bon millier de kilomètre, est le premier à choisir sa « machina ». Jean-Marie aux aguets, porte son dévolu sur le deuxième meilleur cycle, me laissant, « de facto », le plus petit. Annick, quant à elle, prend place derrière Gianni. Le scooter démarre, l’équipe retient son souffle…la première étape du séjour consiste à rejoindre le reste des amis(e)s au « Kanaja ».
Précédé par notre « coach », nous faisons une rentrée remarquée dans le village, un cigarillo à la main. Les « buena sera » se font entendre, tant à droite qu’à gauche. Nul doute que nous nous faisons remarquer, nous sommes loin de passer inaperçus, à tel point que des sourires, voire des rires, nous accueillent sur la place du château. L’effet est immédiat.
20H30, nous songeons au repas, une fois de trop…non…il faudra tenir trois jours.
Ce soir, un menu hautement diététique est à la carte…pizza à volonté pour tous, accompagnée de son

vino rosso et rossato, c’est selon les goûts et les choix de chacun.
Menu de la soirée.
La joyeuse assemblée apprécie, le retour de pédalier n’en sera que plus douloureux. Au fil des heures la soirée bat son plein, les couleurs rouges et roses en seraient-elles responsables ? Bien sûr que non, seule l’amitié qui nous unit en est à l’origine, les échanges linguistiques sont plus prononcés...à l’aide du dictionnaire.
« Que du bonheur ! » diraient nos ados.
La soirée passe, puis il faut repartir…en vélo pour certains, à pied pour d’autres, avant de sombrer dans les bras de Morphée pour goûter un sommeil salvateur. Demain sera une journée importante, celle du 1er mai, la journée des travailleurs, la journée du muguet.

3ème jour
Le petit déjeuner pris autour d’un café italien serré, nous quittons la maison Torta. Cette fois-ci nous accueillons avec plaisir notre collègue cycliste, Annick. Cette dernière a décidé de changer de moyen de locomotion, moi de même. Je ne peux reprendre ce petit vélo qui me faisait l’effet d’être un « cowboy » sur un poney, on ne m’y prendra pas deux fois. Je me jette sur une bicyclette adéquate, prenant au dépourvu Jean-Marie, le chauffeur de bus, qui, bien qu'en costume, doit se résigner à utiliser la petite reine.
10h30-12h00. Actes officiels et échanges de cadeaux entre les deux délégations sont au programme au sein de la salle « Pina rota fo ».
Cérémonie de remise des cadeaux : Daniel et Astrid.
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Le cérémonial commence, les intentions fraternelles se manifestent par le don de sacs par l’association « Il Portico ». Sur ceux-ci sont cousus les drapeaux italien et français. Un magnifique trophée est remis aux valeureux cyclistes qui sont acclamés de la meilleure façon qui soit.
Sac réalisé par l’association « Il Portico »
12h30. le déjeuner en famille réunit Gianni, Antoinette, Yvan le champion, sa douce, ainsi que la petite Ludovica. La famille Torta, unie, a invité Stefano et Madelaine, accompagnée de la famille Pagny, Bruno et Nicole, ainsi que des gais héros du jour : Jean-Claude, Annick et Jean-Marie.
De formidables échanges ont lieu au cours du repas. Les douceurs suivent, les kilos également, le repas est une réussite, gage de souvenirs et de futures anecdotes. L’histoire, notamment, où Yvan le fils de Gianni jette le
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Calvados offert l’avant veille, Stefano qui l’imite, les deux compères arguant que le vin sicilien que l’on venait de leur servir avait mauvais goût.
L’heure du rendez-vous pour la visite guidée de Vigieano approche, serons-nous à l’heure ?
Nous semblons ne pas vouloir nous lever de table afin de prolonger ce moment convivial.
15h00. La visite de Vigieano nous impressionne tous. Dans un dédale de ruelles nous parvenons au château où nous découvrons ces murs de briques rouges, vieillis par les siècles. Il devient possible d’imaginer la vie des anciens locataires de ces lieux, en l’occurrence les militaires accompagnés de leurs montures.
Les écuries qui furent par la suite occupées par les militaires.
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L’architecture, formidable, s’offre à nous, puis poursuivant notre chemin, nous parvenons sur la Piazza centrale, une magnifique place surmontée de l’église et d’un clocher.
Le beffroi sur la piazza.
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Une petite collation est organisée sur la terrasse d’un pâtissier italien, nous prenons place.
Il Piazza.
J’imagine avoir le temps de faire quelques emplettes. Finalement, je visite l’église où se prépare une messe célébrée par l’évêque avant de me lancer à l’assaut des magasins. L’heure tourne, je ne vois pas le sablier s’écouler. Mal m’en a pris, à mon retour les gourmands ont disparu, leurs agapes terminées. Je ne panique nullement, songeant les rattraper rapidement. Toutefois, je marche d’un pas alerte durant quelques centaines de mètres sans jamais les trouver. Alors je reviens sur mes pas demander quelques indications au pâtissier qui me met sur la voie. Néanmoins, le doute s’installe, je me décide à envoyer un SMS à Corine : « Où êtes-vous ?
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Xavier », j’accélère le pas, je doute un peu plus, je finis par appeler Daniel F. qui m’indique le bon chemin à prendre : « Direction la place principale, prends la rue à gauche de l’église ». Oups, il y en a deux, bien évidemment je prends la mauvaise, je finis par m’en rendre compte, j’accélère encore le pas, ce qui occasionne tant les sueurs froides que les sueurs chaudes, je continue, je bifurque sur ma gauche à l’intersection de chaque rue, songeant ainsi retrouver cette fichue ruelle que j’aurai dû prendre. Bingo, j’aperçois le bus et le restant de la tribu, quelques-uns m’attendent au bout de l’autre rue, je les interpelle en leur signalant de ne pas traîner car nous allons partir. Ce qui fait l’objet de sourires. Nous montons enfin dans le bus, il ne m’attendait que depuis 5 minutes, ce qui ne m’empêche nullement de recevoir une volée de huées, « errare humanum est ». Après avoir remballé ma fierté, je me fais pardonner en leur chantant une petite chanson. Par contre, le SMS envoyé à COCO ne lui parviendra jamais, sinon à Caen. Par crainte de ne retrouver personne, je fus bien inspiré de ne pas me cantonner à l’envoi de ce simple SMS. Piazza.
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Cette visite fut néanmoins fructueuse car nous avons successivement pu visiter la place ducale, le château et sa couverte ainsi que la cathédrale Saint-Ambrogio.
Ce soir, grande soirée de gala au « Kanaja », la famille Torta se met sur son 31, Gianni ne souhaite pas porter de cravate, finalement, il en met une. Nous nous habillons élégamment à notre tour. Comme à l’accoutumée, nous enfourchons notre principal moyen de locomotion avant de parvenir sur les lieux. Quelle surprise à notre arrivée, nous sommes dispersées, « Oufa », nous ne dînerons pas avec notre famille d’accueil. Certaines tables sont composées exclusivement de Français, d’autres d’Italiens, chacun semble coupé de ses liens. Pour ma part, je me retrouve avec Marc et Marie-Cécile, nous jouxtons la table de Jeannine.
Association « Il Portico »
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Néanmoins, la soirée se poursuit…à la recherche de la morue fraîchement péchée au large de Terre-Neuve...raison de l’attente. Bruno en profite pour nous faire une petite démonstration de la pêche de ce poisson devenu rare, il se démène de pièce en pièce à la recherche du fameux repas, tandis qu’il paparazzo, Gégé, notre photographe local, fige l’événement par un clic facile. Léone a l’habitude de ces clichés pris sur le vif. L’index de Gérard semble collé sur le bouton de l’appareil photo depuis des années.
La fête bat son plein, tant au 1er étage qu’au dernier étage de la bâtisse où sont réunis Jacqueline, Astrid, Ghislaine, Daniel Marguerite, Daniel Françoise et « signore il sindico di Sartirana Lomellina».
De notre côté, nous entreprenons la célébration des nombreux anniversaire du jour, dont celui de Christina.
Nous finirons la soirée sous les chants et avec verre de l’amitié dans les locaux de l’association « Il Portico ».
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Dimanche, le 4ème jour
Déjà dimanche, le temps passe très vite, nous ne vivons pas au même rythme qu’à Blainville.
Nous prenons le bus dès le petit matin. La bonne humeur est de mise, nous chantons chacun notre tour, Bernard, responsable de la chorale « la Licorne », Gégé, Michel, Jean et Xavier. Nous reprenons tous en coeur « Bella Ciao », chanson des partisans que nous avons beaucoup répétée lors du voyage qui nous a amenés à Sartirana.
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Aujourd’hui, direction Milan, le point de départ est situé au château. Ce château construit en brique rouge est assez impressionnant. Pour ma part, je n’ai pas l’habitude de voir ce type de structure, il apparaît imposant, par sa conception, sa hauteur, ses tours rondes. Nous profitons des talents de traductrice de Juliette. Lors de nos déambulations dans les rues de Milan le rire d’Odile se fait entendre, tandis que les blagues de Bruno et de Michel accompagnent notre balade.
Château de Milan.
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Dans un premier temps, nous remontons la rue « Buonaparte » ainsi nommée en mémoire de Napoléon Bonaparte, sauveur de la ville devant l’envahisseur austro-hongrois. Bonaparte finira par emporter tous les chefs-d’oeuvre milanais en France, comme il le fit, du reste, lors de l’épopée égyptienne.
Nous poursuivons dans le parc du musée d’histoire naturelle, entrons dans celui-ci pour finalement déjeuner, tous ensemble au sommet de l’édifice. Pour cette occasion, les sandwichs nous ont été préparés par le personnel de la maison de retraite, personnel que nous remercions pour sa gentillesse.
La visite continue, direction place de la cathédrale. Somptueuse, le mot est juste. Nous avons devant nous une bâtisse gigantesque habillée de marbre,
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malheureusement le temps étant compté, nous ne pourrons la visiter.
Cathédrale de Milan.
Néanmoins, il nous est possible d’admirer le formidable centre commercial de 1865. Celui-ci est apprécié par certains pour ses sculptures, ses fresques, son sol en mosaïque et sa verrière, par d’autres pour son taureau que l’on peut mutiler à souhait en formulant les voeux les plus insensés. Il me semble d’ailleurs que je me suis pris au jeu de ce taureau, tout en pensant au mal que cela lui aurait occasionné s’il avait été réel.
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Le pauvre taureau milanais
La journée milanaise prend fin, nous nous dirigeons vers le bus, 1, 2, 3 et 4, cette fois-ci personne ne manque à l’appel.
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Le retour s’annonce un peu plus long que prévu, certains(e)s ayant décidé de faire quelques emplettes au « supermarket » Bonnet. Les rosso, rosseto, fromages et pâtes remplissent les paniers.
Montre en mains, 20 minutes après, nous remontons dans le bus.
Ce soir, le dîner en famille se déroulera chez Stefano et Madelaine. Ces derniers demeurent à proximité du stade de foot. A l’instar de chez Gianni, les rizières bordent la maison. L’arrivée en vélo, comme à l’accoutumée, nous permet de visiter le village.
Dès notre arrivée, nous découvrons avec surprise que Stefano se passionne pour l’oenologie. En effet, depuis quelques décennies, il achète du raisin dans le Piémont afin de réaliser son vin, que, bien évidemment, nous goûterons.
Nous passons à table, une fois de plus le repas est colossale, c’est pourquoi, nous remercions fort justement les hôtesses qui l’ont préparé. En d’autres temps, Victor Emmanuel n’eût pas mieux été reçu.
21h30, nous enfourchons nos bolides pour nous rendre à la salle de cinéma « Salle Pina Rota » afin d’assister au concert de la chorale «Pere Francesco Pianzola ». La salle est comble, les chants contemporains succèdent aux chants plus traditionnels.
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Chorale de Sartirana-Lomellina
L’hymne italien et le chant traditionnel normand sont à l’honneur. La prestation est excellente, l’applaudimètre le démontre, la joie est présente, associée à la tristesse d’une séparation inéluctable. Nous nous congratulons, nous nous remercions, en précisant que l’on se reverra très bientôt, nous en sommes persuadés.
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Astrid ponctue cette soirée culturelle par un discours éclatant, rappelant les liens noués entre nos deux villes. Des liens plus forts que les intérêts partisans. Elle remercie l’ensemble des acteurs sans qui le jumelage n’existerait pas. Elle exprime la sincérité des sentiments de fraternité qui nous unissent, à l’image des chants que nous avons entonnés ensemble.
Salle Pina Rota : concert de la chorale de Sartirana
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Le 5ème jour, celui du retour à Blainville
L’heure du réveil a sonné, au coassement des grenouilles et du Gallo de Sartirana. La nuit fut courte, le matin un peu triste, les voix sont tremblantes.
Ce matin, pas de vélo, le coach ne promène plus son team de choc. Pourtant, il le sait, dorénavant, nous sommes entraînés, parés pour participer au prochain « Giro », voire au grand prix de Sartirana.
Ce matin, Gianni et Toinette chevauchent le scooter, tel un fameux destrier. Ils accompagnent le bus dans une dernière embardée.
Toutes et tous sont à l’heure.
Les yeux commencent à rougir de part et d’autre, les larmes sont les mêmes, celles du coeur, celles de l’amitié qui unit les hommes et les femmes dans les bons comme les mauvais moments. Il n’y a plus de frontières, plus de langues, il n’y a plus que des frères et des soeurs qui seront bientôt séparés par 1100 kilomètres.
S’agit-il d’une tristesse passagère ?
Oui…
Car l’espoir renaît. Gilbert, le mari de Jacqueline, nous permet de revenir à Sartirana alors que nous étions partis depuis seulement 10 minutes. Il avait oublié sa carte
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d’identité. Nous stationnons, sur la grande place du château, celle-ci est vide, comme si rien ne s’était passé, sommes-nous jamais venus en ce lieu ?
Soudain, ils arrivent à 8, 9 ou 10 peut-être, emmenés par Gianni et Toinette. L’image est belle, magnifique, je ne pourrai oublier cela. Le téléphone a fonctionné ou bien ils ont organisé une réunion inopinée après notre départ…
Quoi qu’il en soit, de nouvelles effusions ont lieu…………avant que nous ne repartions une fois pour toutes.
Remise de l’oeuvre d’Erwan Le Bot par la présidente Astrid et le vice président Bruno au maire de Sartirana.
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Remerciements
Je tiens tout d’abord à remercier la famille Torta pour son merveilleux accueil.
Mes remerciements vont également à l’ensemble des familles de Sartirana, aux amis(e)s blainvillais (e)s qui ont su rendre le séjour amusant et inoubliable.
Et surtout aux comités de jumelage de Sartirana-Lomellina, de Blainville-sur-Orne, à la ville de Sartirana ainsi qu’à l’association « Il Portico » pour la formidable organisation du séjour que nous ne pourrons oublier.
Pour finir, je remercie « il paparazzo » Gérard pour le prêt des photos, ainsi que françoise R. qui a très gentiment accepté de relire ce texte.
GRAZIE, GRAZIE
A TUTTI EN NORMANDIE
Xavier BURES
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